5 idées reçues concernant les camions électriques

5 idées reçues concernant les camions électriques

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7Gen
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Vous envisagez de faire passer votre flotte de camions aux véhicules électriques (VE), mais vous n’êtes pas certain que ce soit la chose à faire? Avant de prendre une décision, il est important de connaître les faits sur les VE. Même si de plus en plus d’entreprises font passer leur flotte aux camions électriques, plusieurs idées reçues circulent encore, notamment en ce qui concerne la durée de vie des batteries, le coût des camions et le temps de recharge. 

Idée no 1 : L’autonomie des camions électriques n’est pas suffisante pour répondre aux besoins des transporteurs. 

Au moment d’acheter un VE, c’est l’autonomie qui est l’enjeu principal, autant pour le chauffeur que pour le gestionnaire de la flotte. Après tout, si le véhicule électrique n’a pas suffisamment d’autonomie pour couvrir toute la distance qu’il doit parcourir, son intérêt s’en trouve pas mal réduit. Tout comme pour un véhicule à moteur thermique, le froid affecte l’efficacité d’un véhicule électrique. Cependant, plus de 60 % des camions moyens et lourds électriques sur le marché ont une autonomie qui surpasse de 50 % la distance quotidienne moyenne qu’ils parcourent. Donc, même si le temps très froid peut réduire l’autonomie d’un camion de 20 %, la plupart des camions électriques offrent une autonomie moyenne suffisante pour accomplir les tâches quotidiennes sans recharge.

Si l’autonomie des camions électriques vous préoccupe, tenez compte des points suivants :

  • La majorité des camions électriques ont une autonomie de 160 à 320 km; le Volvo VNR Electric offre quant à lui une autonomie encore plus importante qui va de 275 à 440 km. 
  • Alors que le chauffeur d’un véhicule à moteur thermique doit souvent prévoir des arrêts dans ses activités de la journée pour faire le plein, la recharge d’un VE a généralement lieu pendant la nuit, ce qui permet d’éviter des pertes de temps.
  • Si votre niveau de charge est faible, il y a de fortes chances que vous soyez à proximité de l’un des plus de 3 000 chargeurs rapides à courant continu actuellement disponibles au Canada ou des plus de 23 000 disponibles aux États-Unis, pour vous recharger sur en route.
  • Le style de conduite a une grande influence sur l’autonomie; grâce au freinage régénératif, un bon chauffeur peut récupérer de 20 % à 40 % de l’énergie dépensée pour accélérer.

Idée no 2 : Les camions électriques coûtent beaucoup trop cher.

L’idée reçue veut que la motorisation électrique coûte cher. Bien qu’aujourd’hui les camions électriques coûtent 2 à 3 fois plus cher que les camions à combustion interne, les batteries coûtent de moins en moins cher et il existe de nombreux programmes de remises gouvernementales (selon votre emplacement) qui contribuent à réduire le coût initial d’un camion électrique. Toutefois, à long terme, un camion électrique est beaucoup moins coûteux à utiliser et à entretenir qu’un camion à moteur thermique, d’autant plus que le carburant coûte de plus en plus cher. Alors, même si le montant initial pour l’achat d’un camion électrique est plus élevé que celui d’un camion thermique, le coût total de possession sera moindre en fin de compte. 

Les faibles coûts pour l’énergie et l’entretien d’un camion électrique lui confèrent un coût total d’exploitation plus faible que celui d’un camion thermique comparable. Selon cette étude, la période de recouvrement pour un camion électrique est de 3 à 5 ans, ce qui n’est qu’une partie de sa durée de vie totale.

Enfin, cette étude de l’université américaine Georgia Tech révèle qu’un camion électrique est environ 50 % plus efficace (énergétiquement) et au moins 20 % moins cher à faire fonctionner qu’un camion diesel comparable. 

Idée no 3 : Le réseau électrique ne sera pas en mesure de faire face à la demande.

La capacité du réseau électrique à faire face à une demande accrue pour alimenter en énergie les camions (et les véhicules) électriques constitue l’un des enjeux qui font couler beaucoup d’encre. Plusieurs données montrent que même s’il y a un accroissement important du nombre de VE sur la route, l’énergie supplémentaire nécessaire pour répondre à cette demande au cours des 20 prochaines années sera minime et elle proviendra principalement de nouvelles capacités de production en énergie renouvelable. 

En sachant également que la demande résidentielle (surtout pour chauffer et éclairer les maisons) est plus faible la nuit, et que c’est à ce moment que la majorité des recharges de VE ont lieu, il est peu probable que l’arrivée en grand nombre de camions électriques mette à mal le réseau électrique. En fait, il est possible de mettre en place des programmes tels que l’optimisation du stockage et la gestion de la demande – y compris l’utilisation de camions électriques comme moyen de stockage polyvalent.

Idée no 4 : L’imposante batterie d’un camion électrique produit beaucoup de déchets.

Bien que l’extraction des minéraux nécessaires à la production des batteries de VE ait un impact sur l’environnement, cet impact est rapidement compensé par les bienfaits environnementaux apportés par l’usage d’un camion électrique, et les recherches pour recycler et réutiliser un maximum des composants de la batterie progressent. De plus, puisque les batteries de VE sont conçues pour fonctionner pendant toute la durée de vie du véhicule, il est peu probable que vous deviez la remplacer avant de devoir remplacer le véhicule lui-même. 

En outre, l’étude de Renault montre que les émissions de CO2 produites lors de la production des batteries sont compensées après les quatre premiers mois de vie d’un camion électrique. C’est ce qu’on appelle un bon taux de rendement! L’étude de l’Université Georgia Tech révèle également qu’en utilisation urbaine où les arrêts et les démarrages sont fréquents, un camion électrique produit environ 50 % moins de gaz à effet de serre qu’un camion diesel, lorsqu’on tient compte des émissions de CO2 causées par la production d’électricité aux États-Unis. 

La grande quantité d’eau que nécessite le recyclage des imposantes batteries des camions électriques, même s’il est effectué selon un procédé de pointe, constitue une autre préoccupation. Cependant, de nombreux composants sont récupérés lors du processusen vue d’être réutilisés. Enfin, lorsque certaines batteries n’ont plus la capacité suffisante pour leur usage dans un véhicule, elles peuvent encore servir à stocker l’électricité pour un autre usage. En fait, certains fabricants conçoivent leurs batteries en tenant compte de cette seconde vie potentielle. Une étude publiée par l’institut MIT démontre que les batteries usées sont utiles et rentables pour stocker l’énergie solaire à l’échelle d’un réseau de production, et durer 10 ans dans ce rôle moins exigeant. Une telle réserve d’énergie propre pourrait éliminer le recours aux génératrices diesel utilisées lors des pointes de demande de ce type de réseau.

Idée no 5 : Recharger un camion électrique, c’est compliqué.

Pour les non-initiés, recharger un VE comporte une part de mystère. Pourtant, avec la bonne formation et procédure interne, c’est tout simple. Il suffit de brancher le camion à la fin de la journée de travail et la batterie sera entièrement chargée le matin venu (selon la borne d’alimentation utilisée). De nombreux exploitants de camions électriques installent des bornes de recharge rapide de niveau 3 à courant continu (CC), de 24 kW à 300 kW, qui permettent de recharger 80 % de la charge d’une batterie en 30 à 60 minutes (selon sa capacité). Par exemple, un véhicule électrique doté d’une batterie de 375 kWh peut être rechargé à 80 % en 60 minutes sur une borne CC de 250 kW.

Si vous avez besoin de faire le plein d’électricité sur la route, sachez que le Canada compte déjà 3 000 bornes publiques de recharge rapide CC, et ce nombre augmente chaque jour. Ces stations-service nouveau-genre peuvent pomper rapidement des électrons dans la batterie d’un VE. Parfois, à peine 30 minutes suffisent pour prolonger l’autonomie d’un camion de manière substantielle. Pour voir où sont situées les bornes de recharge publiques sur votre trajet, consultez PlugShare ou ChargeHub.

Bien qu’il existe certainement plusieurs idées reçues sur les VE et leur usage, nous espérons que ces quelques renseignements vous aideront à distinguer le vrai du faux. D’ailleurs, il existe de plus en plus de solutions en matière de VE pour répondre aux besoins d’une entreprise. Il y a de nombreux avantages à passer d’une flotte de véhicules thermiques à une flotte plus « verte » de véhicules électriques. Les experts de 7Gen peuvent vous aider à faire cette transition. Communiquez avec l’un des membres de notre équipe dès aujourd’hui pour en savoir plus sur la façon d’incorporer des VE à votre flotte.