Dans le secteur logistique d’aujourd’hui, la durabilité n’est plus un simple mot à la mode. Comme le souligne Forbes (en anglais), c’est désormais un impératif stratégique. Les entreprises qui intègrent la durabilité à leur stratégie principale sont mieux positionnées pour assurer leur croissance à long terme, renforcer leur résilience et fidéliser leur clientèle. Dans les secteurs du transport et de la livraison, cette évolution est évidente : les organisations repensent la manière dont elles déplacent les marchandises, non seulement pour respecter les objectifs réglementaires, mais aussi pour rester compétitives dans un marché où les expéditeurs et les consommateurs exigent des opérations à faibles émissions de carbone.
Pour les exploitants et les gestionnaires de flottes, la bonne nouvelle est que passer à une livraison du dernier kilomètre durable ne doit pas nécessairement peser sur le budget. L’électrification de la flotte est l’une des stratégies les plus efficaces pour réduire les coûts, accroître l’efficacité, améliorer la satisfaction des conducteurs et répondre aux attentes des régulateurs et des clients.
Les défis de la livraison du dernier kilomètre
Investir dans les véhicules électriques (VÉ) ne se limite pas à la conformité réglementaire. Il s’agit d’adopter dès aujourd’hui les technologies qui permettront de remporter des parts de marché demain.
La livraison du dernier kilomètre, soit le transport de marchandises depuis un centre de distribution local jusqu’à la porte du client, est le segment le plus coûteux et le plus polluant de la logistique. Elle représente plus de 50 % des coûts totaux d’expédition à l’échelle mondiale.
La demande croissante pour des livraisons rapides, comme la livraison le jour même ou en deux jours, ajoute à cette complexité. Dans le même temps, les consommateurs souhaitent de plus en plus des solutions écologiques. En fait, 60 % des clients préfèrent les entreprises ayant une empreinte carbone plus faible.
Pour les gestionnaires de flotte, cela signifie que la durabilité n’est plus un simple avantage : c’est un véritable levier concurrentiel.
L’avenir de la livraison du dernier kilomètre est électrique
Le marché canadien des véhicules à émission zéro (VÉZ), la catégorie réglementaire définie par Transports Canada qui comprend les véhicules électriques à batterie (VÉ) ainsi que les véhicules à pile à hydrogène, continue de croître. Au deuxième trimestre de 2025, 9,2 % des nouvelles immatriculations de véhicules étaient électriques. Grâce à des règlements favorables, des investissements dans les infrastructures et une demande croissante des consommateurs, l’adoption des VÉ progresse à un rythme soutenu.
Pour les flottes du dernier kilomètre, les VÉ offrent un ensemble d’avantages puissants : des coûts d’exploitation réduits, la conformité aux nouvelles normes sur les carburants propres et une amélioration de la qualité de l’air dans les centres urbains. Ils renforcent également l’image de marque auprès des expéditeurs et des détaillants, de plus en plus soumis à des objectifs de durabilité. De plus, les VÉ fonctionnent beaucoup plus silencieusement que les véhicules diesel, contribuant ainsi à réduire la pollution sonore et à créer des environnements urbains plus calmes.
1. Réduction des coûts de transport
Bien que les prix d’achat initiaux des VÉ demeurent supérieurs à ceux des véhicules diesel, le coût total de possession (CTP) penche de plus en plus en faveur de l’électrique.
L’analyse du coût de possession des VÉ au Canada 2025 de Vincentric (en anglais) confirme que les VÉ génèrent d’importantes économies sur cinq ans, principalement grâce à la réduction des dépenses de carburant et d’entretien.
- Les VÉ comportent moins de pièces mobiles, ne nécessitent pas de changements d’huile et bénéficient du freinage régénératif, ce qui prolonge la durée de vie des freins.
- Les prix de l’électricité sont plus stables que ceux des carburants fossiles, ce qui aide les flottes à prévoir leurs coûts d’exploitation avec une meilleure précision.
- En combinant les incitatifs fédéraux et provinciaux à la monétisation des crédits carbone, de nombreuses flottes constatent déjà que leurs paiements mensuels pour les VÉ sont comparables, voire inférieurs, à leurs coûts actuels en carburant et en entretien pour les véhicules à combustion.
2. Une efficacité opérationnelle accrue
L’électrification ne consiste pas simplement à remplacer un moteur diesel par une batterie. Elle permet d’optimiser les opérations grâce aux données. Les VÉ modernes génèrent une quantité considérable d’informations issues des capteurs, des systèmes télématiques et des bornes de recharge. Lorsqu’elles sont exploitées avec les bons outils et la bonne expertise, ces données offrent des analyses précieuses et exploitables qui améliorent les performances et la rentabilité.
Grâce à des systèmes intégrés de gestion de flotte et de recharge, les exploitants peuvent :
- Surveiller en temps réel la consommation d’énergie et optimiser les horaires de recharge afin de réduire les coûts d’électricité.
- Suivre les réductions de gaz à effet de serre (GES) et monétiser les crédits carbone lorsque c’est possible.
- Analyser les itinéraires et les comportements de conduite pour diminuer le kilométrage et augmenter la productivité.
Les solutions comme celles offertes par 7Gen simplifient la collecte, l’interprétation et l’exploitation de ces données. En regroupant les informations relatives aux véhicules, aux bornes et à l’énergie sur une même plateforme, les gestionnaires de flotte peuvent prendre des décisions plus rapides et éclairées qui réduisent les coûts et soutiennent leurs objectifs de durabilité.
Ces informations vont au-delà de l’efficacité opérationnelle. Elles fournissent des données vérifiées que les expéditeurs exigent de plus en plus pour le rapport de leurs émissions de portée 3 (en anglais). Pour les exploitants de flotte, cette transparence devient un avantage concurrentiel lorsqu’ils collaborent avec des détaillants axés sur la durabilité.
3. Conformité et qualité de l’air
Les gouvernements du monde entier continuent de renforcer les réglementations sur les émissions afin de respecter les engagements de l’Accord de Paris. Au Canada, des programmes tels que le Règlement sur les combustibles propres et la norme sur les carburants à faible intensité carbonique de la Colombie-Britannique (LCFS) (en anglais) créent une valeur financière directe pour les flottes qui passent à l’électrique.
En même temps, les VÉ éliminent les émissions à l’échappement, améliorant ainsi la qualité de l’air dans les villes. C’est particulièrement important, car la plupart des habitants vivent à moins de 300 mètres des grands axes routiers, où la pollution atmosphérique peut être jusqu’à 300 % plus élevée que dans les zones moins congestionnées.
En déployant des VÉ, les flottes ne se contentent pas de se conformer aux règlements : elles contribuent directement à la santé publique et à la qualité de vie urbaine.
4. Réduction de la pollution sonore dans les zones urbaines
Au-delà de la réduction des émissions, les flottes de VÉ contribuent également à rendre les villes plus calmes et agréables à vivre. Les véhicules de livraison traditionnels, alimentés par des moteurs diesel ou à essence, génèrent beaucoup de bruit, tant au démarrage qu’au freinage. Les VÉ, en revanche, fonctionnent presque silencieusement, surtout à basse vitesse, réduisant ainsi la pollution sonore et améliorant la qualité de vie urbaine.
Cette différence est particulièrement notable dans les quartiers denses où les itinéraires de livraison croisent les zones résidentielles. Comme le souligne GEODIS (en anglais), l’adoption des VÉ transforme déjà les paysages sonores des villes, rendant les rues plus calmes et plus sécuritaires pour les piétons et les cyclistes. Dans certains cas, cette réduction du bruit permet aussi d’allonger les heures de livraison, diminuant la congestion diurne tout en respectant les limites sonores locales.
5. Un avantage concurrentiel durable
La durabilité est désormais un facteur de différenciation. Selon la Global Sustainability Study 2025 de Deloitte (en anglais), 43 % des consommateurs sont plus enclins à choisir des détaillants qui offrent des options de livraison durables.
En plaçant la durabilité au cœur de leur stratégie, les flottes peuvent remporter des contrats auprès de grands détaillants et fournisseurs logistiques axés sur la performance ESG (environnement, société, gouvernance). Alors qu’un tiers des appels d’offres en transport demandent désormais des services de livraison en VÉ, le moment est idéal pour effectuer la transition.
Surmonter les obstacles à l’adoption des véhicules à émission zéro
Malgré leurs avantages, certains gestionnaires de flotte hésitent encore, préoccupés par l’autonomie, les infrastructures ou les coûts initiaux. Ces freins s’estompent toutefois rapidement :
- Autonomie : les avancées en matière de batteries permettent désormais à de nombreux VÉ de parcourir plus de 320 km sur une seule charge, ce qui convient parfaitement aux itinéraires urbains et suburbains.
- Infrastructures de recharge : le réseau canadien de bornes se développe rapidement, avec des projections de croissance majeure d’ici 2040. Posséder ses propres bornes peut aussi s’avérer plus économique que de dépendre des stations publiques.
- Flottes de moyenne et grande capacité : la transition de véhicules plus lourds exige des formations supplémentaires et des améliorations de dépôt, mais selon le Zero-Emission MHDV Ecosystem Analysis 2025 (en anglais), les programmes fédéraux et provinciaux soutiennent de plus en plus cette évolution.
- Coûts initiaux : les modèles de financement flexibles et la location avec option d’achat permettent de convertir les dépenses d’investissement (CAPEX) en dépenses d’exploitation prévisibles (OPEX), rendant l’électrification accessible même aux flottes au budget limité. Avec les rabais et crédits d’impôt disponibles, la rentabilité s’en trouve encore renforcée.
Les étapes pour une transition réussie vers une livraison durable du dernier kilomètre
L’électrification d’une flotte de livraison du dernier kilomètre est un parcours en plusieurs étapes. Voici cinq conseils pratiques pour passer du plan à la réalité :
- Évaluer la flotte. Identifiez les véhicules à remplacer et effectuez une analyse du coût total de possession (CTP) afin de déterminer où l’électrification générera le meilleur rendement.
- Tirer parti des incitatifs. Profitez des programmes fédéraux, provinciaux et municipaux pour réduire les coûts initiaux liés aux véhicules et aux bornes.
- Planifier l’infrastructure tôt. Une évaluation de site peut confirmer la préparation de vos dépôts. Opter pour des solutions regroupant véhicules et bornes dans un seul contrat simplifie le déploiement et réduit les risques.
- S’associer à des experts. Collaborez avec des spécialistes des VÉ capables d’adapter la solution à vos itinéraires, charges et contraintes budgétaires. Leur expertise vous fera gagner du temps et évitera les erreurs coûteuses.
- Surveiller et optimiser. Une fois les véhicules en service, utilisez des logiciels de gestion pour suivre les performances, déclarer les émissions et générer des revenus grâce aux crédits carbone lorsque c’est possible. L’optimisation continue garantit une efficacité durable, même à mesure que les technologies et les politiques évoluent.
La voie à suivre
Passer à une livraison du dernier kilomètre durable n’est pas seulement une question de conformité. C’est une façon stratégique de réduire les coûts, d’abaisser les émissions et de renforcer votre position concurrentielle dans un marché de plus en plus axé sur les critères ESG.
Avec des solutions complètes, de la sélection des véhicules à la mise en place des bornes, en passant par la modélisation financière et l’exploitation, 7Gen élimine les incertitudes liées à l’électrification.
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